C’est moi où le nombre de journées ennuagées depuis 2025 est aussi élevé que la liste d’attente au Guichet d’accès à un médecin de famille?
Mon royaume (i.e. une Subaru Impreza 2019, mon ancien stérilet, l’équivalent de 383 845 Lego et mon remboursement d’impôt) pour celui ou celle qui me dénichera l’équivalent du célèbre feu de foyer sur télévision, mais version solaire!
J’en suis rendue à un point où je juge acceptable de vouloir écouter La Compagnie créole juste pour essayer de se réchauffer l’âme. C’EST PEU DIRE!
L’amorce de ce billet aura été fastidieuse. Habituellement, les idées éclatent tel du gras de bacon dans une poêle trop chaude et de manière très spontanée: en conduisant, en discutant avec mon fils, par une anecdote de vie, bref un billet qui apparaît comme ça: Pouf.
Mes textes s’écrivent souvent en filigrane de mon quotidien. Il m’arrive de gribouiller quelques notes ça et là, mais en général c’est comme si j’avais un.e stagiaire qui écrivait tout le reste sur une dactylo. À l’encre invisible et quand je prends finalement le temps de me déposer (Ou de m’affronter dépendamment de la thématique du moment ): ça sort.
Je veux parler de périménopause, de gaslighting médical, d’enfance qui part trop vite, de mon nouveau tiroir ouvert dans mon espace (beaucoup trop grand) consacré à l’anxiété depuis le visionnement de la mini-série Adolescence, de la quarantaine qui approche, du défi de vouloir rester informée sans se noyer, de la surabondance de publications (pas drôles) dédiées au Poisson d’Avril, de traitements antibiotiques qui te scrap un microbiome intestinal, de la fin de ma pause professionnelle, etc, etc.
Mais, dans les derniers jours, malgré de nombreux essais à taper quelques mots sur mon clavier, j’ai échoué à le faire, trop paralysée voire étourdie parce que le bruit ambiant est teeeeellement fort (et parce que le manque de luminosité m’affecte grandement).
Donc, je me suis réfugiée dans Yellowstone. (Lire: j’ai totalement bingewatché 5 saisons en trop peu de temps).
Premiers constats:
Où étais-je diantre toutes ces années?
J’aimerais posséder le 1/200e de la confiance en soi de Beth Dutton
Je crois que j’ai un crush sur Kevin Costner
J’avais beaucoup de temps libre dans les dernières semaines.
Ma parenthèse m’ayant parachutée dans un ranch au Montana aura pris fin ce matin (oui, j’ai braillé une bonne partie du dernier épisode). Depuis, je ressens un vide parce que je me suis beaucoup trop attachée aux personnages. La dernière fois que je me suis sentie ainsi c’était en 2011.
À la parution d’Harry Potter et les reliques de la mort, partie 2.
Un chapitre long de dix années de vie venait de se clore et je ressentais un vide abyssal. M’en suis-je remise d’ailleurs? J’en parlerai à ma psy bientôt.
Malgré ces nombreuses heures parsemées de chevaux, de cowboys, de whisky, de placements publicitaires de Coors Light et de règlements de compte, j’ai suivi le début des élections canadiennes.
Autre constat:
Le terme soporifique a probablement été créé pour décrire la présente campagne électorale.
Un mal nécessaire pour la santé de notre démocratie. Comme une prise de température rectale.
Ce qui m’amène à parler de Jonathan Roy (oui, le fil conducteur de ce texte est incroyable).
L’ « auteur-compositeur-interprète » a déclaré cette semaine sur un des trop nombreux podcasts des interwebs (je pense la gang qu’il y a assez de podcasts. J’ajouterais même que L’INTERNET ne peut plus héberger aucun podcast supplémentaire).
Je n'ai jamais voté de ma vie, puis là je veux apprendre.
Pas par acte de militantisme voulant démontrer que l’abstention est synonyme de refus du statu quo, d’exprimer l’absence de choix alternatifs.
Nanon. Il était occupé.
Je veux comme, I wanna be in the middle, je trouve qu'on n'a plus de common sense sur la planète, man. C'est tellement rendu divisé. T'sais, c'est malade l'expérience humaine, pis qu’on est là à focusser sur l'argent, le power...En réalité, on a comme 60 années où on est vraiment lucide à tout comprendre ce qui se passe autour de nous autres, c'est vraiment incroyable, c'est malade. C'est fou. On voyage tous un peu; de regarder les landscapes, les oiseaux, les arbres, les animaux, l'océan, tu sais, moi je capote d'aller en dessous de l'eau et de regarder des poissons, et là je suis là et je regarde un requin de 12 pieds qui passe côté et je suis comme: "Fuck". C'est ça, je veux juste être capable d'être le middle man.»
Cet extrait de son passage au podcast Sans Filtre me donne envie de me rentrer des fourchettes dans les yeux tout en écoutant EN BOUCLE Le bal masqué de la Compagnie créole.
(Et aussi d’arrêter d’overthinker chacun de mes textes en me demandant si c’est pertinent, si c’est bon et tout autre questionnement propre au Syndrome de l’Imposteur).
Pourquoi on donne des tribunes à du monde vide de même?
Dix-huit ans sans voter.
Méthodologie utilisée ici: 36 (âge de Ti-clin Roy) - âge légal pour voter = 18.
Au moins, il lui reste encore 23 jours pour apprendre comment voter.
En espérant qu’il y parvienne.
Alors que je me demande depuis ce matin comment utiliser mon temps à meilleur escient au lieu de scroller sans fin et errer dans les abysses des réseaux sociaux, voici que j’aperçois cette publication:
Nobody needs to use AI images to accompany their Substack writing when The Met Open Access, The Getty Open Content Program, The National Gallery of Art Open Access, The Cleveland Museum of Art Open Access, and Europeana all exist, offering free high quality downloads of over half a million pieces of art (and these five are only a starting point for orgs putting art into the public domain).
Not being able to afford to pay an artist for custom work is a paper thin excuse when there’s such a vast array of work that has been painstakingly made available to anyone for free, works of art that will draw readers in in a way that generic AI art will not. - Kier Adrian Gray
Je suis allée rapidement consulter Europeana et The Getty Open Content Program.
Un mot: vivifiant.
Comme des rayons de soleils réussissant à percer le couvert nuageux.
En vous souhaitant un excellent weekend!
Je pense que la meilleure conclusion possible pour ce billet consiste en ceci: une photo de Kevin Costner et un labrador dans un hamac.
Ça me fait plaisir ☀️!
Oui Jonathan Roy, un exemple à suivre d’ouverture de nos jours….. mais qui ne connaît rien à la politique municipale (de proximité, la ou les élus sont le plus connectés avec leurs électeurs), ou encore provinciale ( tsé l’éducation pis la santé, bref du superflu) et encore moins au fédéral (sans commentaire).